Mancomunidad Aymaras Sin Fronteras

Publié le par Patrick Lachapelle et Annie Lapierre

www.aymarasinfronteras.org/

Maintenant que tous sont davantage au courant de l’environnement dans lequel nous gravitons depuis les derniers mois, il serait bien temps de vous décrire davantage l’organisation pour laquelle je, Patrick, travaille et travaillerai pour l’année de mon contrat de travail.

 

En fait, je suis employé directement par le Centre d’études et de coopération internationale (CECI) du Canada, qui est la plus grande organisation d’aide humanitaire au Canada. Cette organisation québécoise travaille majoritairement a renforcir les capacités institutionnelles chez ses partenaires (ses partenaires étant des organisations de développement communautaire dans les pays en développement).

 

C’est ainsi que j’interviens. Je suis donc embauché pour appuyer une association de 7 municipalités autochtones, Aymara plus précisément, dans la réalisation de leur plan stratégique écotouristique. La Mancomunidad de municipios Aymaras sin fronteras (MMAsF ou encore la Communauté de municipalités Aymaras sans frontières) est née il y a 5 ans dans le but de représenter les intérêts et de promouvoir le développement économique et social dans certaines municipalités du département d’Oruro (un peu l’équivalent d’une province canadienne). Cette organisation autochtone n’est pas la seule. En fait, au pays, il y a plusieurs dizaines de Mancomunidad qui veillent à représenter les intérêts et promouvoir l’épanouissement de communautés autochtones de la Bolivie. C’est ainsi que la MMAsF travaille à plusieurs niveaux : développement social, support et développement de la production de camélidés (lamas, alpacas majoritairement), et nouvellement, développement touristique de la région. En sommes, il s’agit des principaux axes d’intervention de la MMAsF, tout cela dans le but ultime « d’améliorer les conditions de vie des familles de la mancomunidad ».

 

Conséquemment, en tant que « conseiller » en développement écotouristique, durant mon court séjour d’un an, je serai appelé à former une équipe de travail composée de représentant de chacune des municipalités membres de la mancomunidad afin de dresser un bilan des ressources touristiques potentielles dans la région, d’évaluer le potentiel de la région, de proposer des produits touristiques à développer, de proposer des modes de promotions de la destination, tout cela dans le cadre de l’élaboration d’une planification stratégique touristique. En outre, je travaille et vais travailler sur le développement de quelques projets touristiques intéressants, comme des ateliers de sensibilisation au développement touristiques dans les communautés locales, nous prévoyons organiser la première foire écotouristique Aymaras dans la capitale, afin de sensibiliser les différents acteurs gouvernementaux et institutionnels au potentiel de la région d’Oruro, et plus encore. Ce qui est d’autant plus intéressant dans ce travail, c’est que je devrai voyager à plusieurs reprises dans différents endroits écotouristiques du pays, ainsi que dans d’autres pays comme le Pérou et le Chili, afin d’aller voir ce qui se fait en matière de tourisme communautaire et de m’en inspirer pour l’élaboration de la planification stratégique touristique de la MMAsF.

 

Comme première activité, j’ai participé avec mon partenaire (MMAsF) à l’organisation d’une journée conférence-atelier sur le développement écotouristique pour l’Occident bolivien. À ce titre, petite parenthèse, sachez que je parle de l’Occident, car il existe deux grandes régions non officielles en Bolivie, l’occident et l’orient ; ces régions sont d’ailleurs de plus en plus la source de clivages entre l’Altiplano et le bassin amazonien. Cela dit, cette journée du 11 juillet 2008, nous invitâmes les préfectures d’Oruro et de La Paz, les maires et représentants touristiques de chacune des municipalités de la Mancomunidad, des organisations de développement touristique, des entrepreneurs touristiques, et plus encore, afin de faire de cette journée un lieu de rencontres de ces nombreux acteurs touristiques de la région qui, hélas, communiquent et coordonnent très peu entre eux. C’est ainsi un axe que j’ai proposé à la mancomunidad…pourquoi ne pas prendre le « lead » en matière de rassemblement des acteurs dans le milieu ? C’est ce qu’ils firent en organisant cette journée en usant de relations avec et de la notoriété de la préfecture d’Oruro, que nous avions d’ailleurs rencontré et coordonné l’événement avec 1 mois avant. 

 

 

Le déroulement de la journée fut grosso modo le suivant :

En avant-midi, une série de présentations sur différents sujets touristiques : les programmes de financements et projets en cours de la préfecture d’Oruro ; les projets de certaines organisations importantes dans la région, projets potentiels d’une route gastronomique dans la région, des exemples de projets écotouristiques étrangers d’inspirations, et moi-même, j’ai donné ma première présentation d’une demi-heure, en espagnol, sur ce qu’est l’écotourisme, concepts et pratiques, suggestions de politiques de développement, le tout arrosé de quelques références à des projets communautaires inspirants (Afrique du Sud, Australie, Costa Rica, et même au pays, en Bolivie).

En après-midi, nous avions prévu une demi-journée de table de discussion ouvertes sur le développement touristique dans la région. Nous n’avions pas édifier de structure ou thématique particulière car nous voulions, par le biais de quelques questions simples, amener les gens dans la salle à orienter la conversation en fonction de leurs intérêts en la matière, et nous nous sommes dit que cela nous permettrait de véritablement tâter le pouls des gens et organisations de la région en la matière. Le tout a fonctionné avec brio.

 

La discussion pris un envol rapidement et excéda même nos attentes. Le tout se termina par la création d’un Comité départementale de développement touristique, composé d’une présidence (préfecture d’Oruro), une vice-présidence (La Paz), un coordonnateur régional, un secrétaire exécutif et une commission technique composée de 7 membres, dont moi ! La commission technique se rencontrera chaque semaine avec un agenda bien précis que nous établirons ce vendredi, le 18 juillet. Le Comité, dans son ensemble, organe plus politique, quant à lui se rencontrera une fois par mois afin de discuter des progrès accomplis par la commission et afin de donner les orientations et coordonner officiellement les efforts de tous et chacun. C’est un véritable accomplissement, d’autant plus que je peux me féliciter d’être celui qui a proposé la formation d’un comité afin de répondre à la carence en matière de communications et de coordination des efforts entre les nombreux acteurs touristiques de la région. Super !!

 

Voilà donc, en somme, en quoi consiste et consistera mon travail en tant que « tecnico turistico » de la Mancomunidad de Municipios Aymaras Sin Fronteras.

 

 

Publié dans Août 2008

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É
ah !!! enfin une photo d'Annie où on voit qu'elle à un peu bronzé.
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J
Felicitationes por tu comple anos! Felicidades! Mëme en Bolivie, on doit souligner ton anniversaire de naissance Patrick. Tes récits sont toujours intéressants. Bonne fête! Ton mon onc' JP
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